La carangue à gros yeux est un prédateur de récif grégaire. Elle est très semblable à sa cousine Atlantique, Caranx latus. Le banc tourne soit sur le récif, soit en pleine eau, et quand il est effrayé il glisse vers les profondeurs ne se révélant que par le reflet occasionnel d’un poisson se tournant vers la surface. Dans les endroits peu pêchés, les bancs peuvent atteindre plusieurs centaines d’individus.
On peut aussi la voir souvent en couple, une claire et l’autre noire, le mâle. Cela s’observe aussi pour d’autres carangues comme la GT, la carangue noire, voire même la carangue à points dorés. Ceci peut créer une confusion, d’autant plus que toutes ces espèces se mêlent souvent les unes avec les autres.
Dans sa livrée claire, outre le gros œil, on la distingue des autres carangues par le point noir au sommet de l’opercule, l’absence de mouchetis et l’extrémité blanche des dorsales et anale (bien que la GT présente aussi des bouts de nageoires blancs).
La carangue à gros yeux est présente toute l’année et on la rencontre à toute heure, et comme les autres pélagiques plutôt avec du courant, même fort. Souvent elle nage rapidement près de la structure pour surprendre ses proies.
La carangue gros yeux est prise à l’agachon ou la coulée. Du fait de sa nage rapide il n’est pas toujours facile de bien ajuster son tir mais la peau et l’ossature du poisson étant résistantes, il est rare de déchirer. Ce poisson est assez vigoureux mais du fait d’un poids ne dépassant pas les 7-8kg il ne présente pas de problèmes particuliers.
Malheureusement, la carangue gros yeux est culinairement proche de la GT, donc peu recommandée. De plus, tout comme la GT une carangue gros yeux tirée est un aimant à requins. Je ne les tire jamais, sauf pour amorcer.