Family : Carangues

Carangoides gymnostethus

La carangue balo est en Indonésie un hôte peu fréquent des récifs bordés par des fonds sablonneux. Elle est en revanche commune en Australie.

Cette carangue ressemble à la carangue à points dorée mais se distingue de cette dernière par l’absence de points jaunes et bandes sombres, ainsi que par une tête encore plus ronde, à l’instar des sérioles.

La carangue balo est un poisson très vigoureux et en raison de sa nage rapide elle est souvent tirée au jugé, mais elle ne se déchire pas facilement. Elle vient bien à l’agachon.

La carangue balo est acceptable cuite.

Caranx Chrysophrys

La carangue au long nez se rencontre de l’océan Indien à l’Australie, dans des biotopes similaires à ceux fréquentés par la carangue à points dorées, c’est-à-dire récif ou sable.

C’est en Indonésie une rencontre peu fréquente. Elle se reconnait par son corps anguleux mais un museau plutôt allongé, d’où son nom. Elle présente également une tache noire au niveau de l’opercule, et une bouche bien charnue. Mais sa caractéristique la plus particulière est le mucus gluant qui la recouvre, totalement unique chez les carangues des eaux indonésiennes.

Cette carangue est vigoureuse mais de taille moyenne, excédent rarement les 5 kg.

Sa chair est similaire à celle de la carangue géante, donc moyenne. Pour sauver une bredouille…

Alepes vari

Le selar harengule est un poisson de récif grégaire localement fréquent. Rapide, en bancs, il est cependant une prise facile car il n’est pas farouche.

Il est très reconnaissable à sa petite tête et sa grande queue fourchue bordée de noir.

C’est en Indonésie une rencontre peu fréquente. Nous n’en avons vu que dans le nord des Célèbes, près de Manado.

De petite taille, sa chair est moyenne.

Caranx heberi

La carangue pointe noire caranx heberi est une petite carangue très grégaire, occasionnelle en Indonésie.

Elle peut atteindre quelques kilos et comme les autres carangues c’est un poisson vigoureux. Sa silhouette rappelle fortement celle de la carangue cuivrée caranx papuensis et de la carangue gros yeux caranx sexfasciatus mais elle s’en différencie aisément par sa caudale jaune vif dotée d’une tache noire sur le lobe supérieur.

Elle se prend généralement à la coulée ou à l’agachon, mais ce n’est pas une prise facile du fait de sa mobilité.

Malheureusement, sa chair est peu savoureuse et je ne la recommanderai pas.

Caranx sexfasciatus

La carangue à gros yeux est un prédateur de récif grégaire. Elle est très semblable à sa cousine Atlantique, Caranx latus. Le banc tourne soit sur le récif, soit en pleine eau, et quand il est effrayé il glisse vers les profondeurs ne se révélant que par le reflet occasionnel d’un poisson se tournant vers la surface. Dans les endroits peu pêchés, les bancs peuvent atteindre plusieurs centaines d’individus.

On peut aussi la voir souvent en couple, une claire et l’autre noire, le mâle. Cela s’observe aussi pour d’autres carangues comme la GT, la carangue noire, voire même la carangue à points dorés. Ceci peut créer une confusion, d’autant plus que toutes ces espèces se mêlent souvent les unes avec les autres.

Dans sa livrée claire, outre le gros œil, on la distingue des autres carangues par le point noir au sommet de l’opercule, l’absence de mouchetis et l’extrémité blanche des dorsales et anale (bien que la GT présente aussi des bouts de nageoires blancs).

La carangue à gros yeux est présente toute l’année et on la rencontre à toute heure, et comme les autres pélagiques plutôt avec du courant, même fort. Souvent elle nage rapidement près de la structure pour surprendre ses proies. 

La carangue gros yeux est prise à l’agachon ou la coulée. Du fait de sa nage rapide il n’est pas toujours facile de bien ajuster son tir mais la peau et l’ossature du poisson étant résistantes, il est rare de déchirer. Ce poisson est assez vigoureux mais du fait d’un poids ne dépassant pas les 7-8kg il ne présente pas de problèmes particuliers.

Malheureusement, la carangue gros yeux est culinairement proche de la GT, donc peu recommandée.  De plus, tout comme la GT une carangue gros yeux tirée est un aimant à requins. Je ne les tire jamais, sauf pour amorcer.

Trachinotus blochii

Le pompano indo-pacifique est un poisson du récif corallien que l’on rencontre généralement en petits bancs. Il ressemble fortement à son cousin des Caraïbes, le grand pompaneau, mais est de plus petite taille et se distingue par un liseré doré sur l’échine et des nageoires noires.

C’est comparativement aux autres caranguidés une espèce beaucoup moins fréquente en indonésie.

Le pompano indo-pacifique est une cible parfaite mais très mobile donc difficile à négocier dans les zones de courant. Contrairement aux autres carangues, il n’hésite pas à transiter par les trous. Également comme le banc est très solidaire, il n’est pas rare de faire des doublés.

A l’instar de la carangue bleue, le pompano indo-pacifique est délicieux cuit.

Une bonne prise en indonésie, malgré sa taille modeste.

 

Carangoides ferdau

La carangue rayée est une espèce grégaire occasionnellement rencontrée, surtout dans l’est de l’Indonésie à proximité de zones sablonneuses.

Elle peut atteindre quelques de kilos ce qui la rend convoitée.

Vivante, elle est fortement rayée verticalement ce qui combiné à sa forme ronde, la rend difficile à confondre avec une autre espèce. Les rayures disparaissent toutefois après.

Elle se prend généralement à la coulée, et c’est une prise facile.

Malheureusement, sa chair est peu savoureuse et je ne la recommanderai pas.

 

 

Caranx lugubris

La carangue noire est une espèce circumtropicale, fréquente dans l’Atlantique sud. Elle peut dépasser une dizaine de kilos et est souvent en bancs imposants, souvent en symbiose avec la carangue gros yeux, Caranx sexfasciatus.

Elle peut atteindre une dizaine de kilos et comme les autres carangues c’est un poisson vigoureux et dur à cuire. Sa livrée va de vert foncé ourlé de noir, à entièrement noire. La gros yeux peut parfois être aussi complètement noire mais leur forme est différente, Caranx lugubris étant bien plus trapue.

En Indonésie elle est toutefois peu fréquente.

Elle se prend généralement à la coulée, et c’est une prise relativement facile.

Malheureusement, sa chair est peu savoureuse et je ne la recommanderai pas.

Caranx papuensis

La carangue mouchetée est un prédateur de récif, affectionnant les zones sablonneuses. Elle ressemble à la carangue gros yeux, à la carangue bleue, et encore plus à la carangue de Tille mais s‘en distingue hors de l’eau par sa couleur dorée, sa pectorale en faux à la base sombre et la bordure blanche sur la nageoire anale et le lobe inférieur de la caudale. Elle présente aussi une tache blanche et lumineuse au sommet de l’opercule, très caractéristique même par faible visibilité.

C’est une prise plutôt rare en Indonésie sur les récifs de corail, mais localement régulière sur des zones mixtes roche sable.

Sa chair est proche de la carangue de Tille, c’est à dire très moyenne.

Carangoides plagiotaenia

Occasionnelle, cette carangue ne dépasse généralement pas les 3kg. Elle est généralement solitaire.

Sa taille reste modeste et son allure générale rappelle celle du sauteur sabre, beaucoup plus fréquent. On la reconnaît à sa gueule fendue, similaire à celle de Aphareus furca et bien sûr à une barre noire au milieu de l’opercule.

Elle se prend généralement à la coulée, et c’est une prise facile.

Malheureusement, sa chair est peu savoureuse et je ne la recommanderai pas.

Caranx ignobilis

La carangue géante ou « GT » (Giant Trevally) est un prédateur de récif iconique de l’Indopacifique, le fameux Ulua des hawaiiens. On peut la rencontrer un peu partout, aussi bien sur le récif qu’une cinquantaine de mètres en amont, dans le bleu. Sa coloration est variable, parfois très claire, parfois très sombre mais elle est généralement reconnaissable par sa taille et des bandes verticales argentées irrégulières dans le dos. Les juvéniles peuvent parfois être confondus avec la carangue gros yeux.

La « GT » est présente toute l’année, plutôt en petits groupes ou solitaires. A l’automne des bancs de plusieurs individus peuvent être observés.

On la rencontre à toute heure, et comme les autres pélagiques plutôt avec du courant, même fort. Souvent elle se dissimule dans le bleu et attaque la mange sur le récif par des passages éclair, avec l’aide du courant.

La GT vient franchement à l’agachon et on peut souvent bien ajuster le tir. Le problème est que ce poisson est très puissant et généralement la flèche ne sort pas indemne du combat. La chair étant très dense et sa peau épaisse, il faut être près pour la passer, surtout avec une pointe détachable. Par ailleurs ce poisson fonce généralement vers la structure, malmenant harpon et câbles/ fils. Tout cela pour une chair rouge et peu goûteuse. La partie antérieure du dos offre cependant un bon sashimi et les petits specimens grillés sont acceptables.

Sa taille, sa puissance, ses lignes racées, son air agressif font que la GT est un des premiers trophées convoités par les chasseurs en indonésie. Personnellement je n’en tire que rarement, pour offrir à ceux qui le demandent ou à défaut de mieux. Une fois satisfaits par un trophée (25kg+), laissez profiter de ce beau poisson plongeurs en bouteille et snorkelers, ou capturez-le en photo….

 

Gnathanodon speciosus

La carangue dorée affectionne les fonds sablonneux. Elle se reconnaît par sa forme ronde, ses nageoires jaunes, d’intenses rayures noires sur le dos et une couleur très dorée hors de l’eau. Egalement caractéristique est sa bouche fortement lippue et des taches noires de 1 à 3 cm de diamètre sur les flancs.

On peut la rencontrer toute l’année, plutôt solitaire ou en petits groupes, surtout les jeunes.

Les juvéniles sont jaune vif et souvent commensaux des gros poissons, requins baleines, mérous, à l’instar des poissons pilotes.

En Indonésie cette carangue est globalement peu fréquente, mais localement abondante.

La carangue dorée est un poisson très vigoureux et en raison de sa nage rapide elle est souvent tirée au jugé, mais elle vient bien à l’agachon.

Tout comme la carangue à points dorés, la carangue dorée est délicieuse cuite. Un régal au barbecue.

Dans la top list des prises en indonésie, à partir de 3-4kg.

Caranx tille

La carangue de Tille est en Indonésie un hôte occasionnel des récifs à proximité de fonds sablonneux.

En Indonésie cette carangue est peu fréquente, mais j’ai observé de grands bancs dans le sud-est des Moluques.

Cette carangue est proche de la carangue gros-yeux et surtout de la carangue mouchetée. Elle se distingue de ces dernières par sa queue jaune, son œil plus petit et sa forme plus allongée, ainsi que sa tête plus ronde. Elle présente un léger mouchetis. Hors de l’eau, sa robe est argentée sur le dos et son ventre est jaune ainsi que l’extrémité de la nageoire dorsale, ce qui la distingue alors clairement de la carangue mouchetée, qui est plus uniformément sombre et intensivement dorée.

La carangue de Tille est un poisson très vigoureux et en raison de sa nage rapide elle n’est pas facile à ajuster, mais elle vient bien à l’agachon.

La carangue de Tille est acceptable cuite.

 

 

 

Ulua mentalis

La carangue cale-cale est un prédateur de récif affectionnant les fonds sableux, à l’instar de la carangue dorée, avec qui elle cohabite souvent. On peut la croiser en bancs de différentes tailles, plusieurs individus très soudés les uns aux autres.

On la reconnait à sa forme trapue, sa couleur très argentée avec des reflets violacés, comme le thon, un relief périodique sur les flancs au-dessus de la ligne latérale et une mâchoire très fendue lui donnant un air de petit chien renfrogné.

C’est une prise plutôt rare en Indonésie.

Bien qu’elle ressemble à la carangue inox, sa chair est de bien meilleure qualité, en raison d’une alimentation riche en crustacés. A capturer.

Caranx melampygus

La carangue bleue est un prédateur de récif. Sa robe à la coloration intense agrémentée de points bleus lumineux est très reconnaissable.

La carangue bleue est présente toute l’année, en petits groupes ou en bancs de plusieurs individus de tailles diverses. Les solitaires sont plus rares.

On la rencontre à toute heure, et comme les autres pélagiques plutôt avec du courant, même fort. Souvent elle nage rapidement près de la structure pour surprendre ses proies. 

La carangue bleue est prise à l’agachon ou à la coulée, comme la GT. Du fait de sa nage rapide, il n’est pas toujours facile de bien ajuster son tir mais la peau et l’ossature du poisson étant résistantes, il est rare de déchirer. Ce poisson est très vigoureux mais comme sa taille ne dépasse pas les 10-12kg il ne présente pas de problèmes particuliers.

Contrairement à sa cousine, la GT, la carangue bleue est délicieuse, surtout grillée. D’ailleurs dans les Moluques on dit « il mange de de la carangue bleue » pour quelqu’un qui est matériellement à l’aise.

Avec le tengiri et la gold-spotted trevally, une des meilleures prises en indonésie, capturer à partir de 3kg.

 

 

Carangoides bajad

Assez fréquente, cette carangue ne dépasse pas les 3kg. En Indonésie elle est généralement solitaire, mais en Thaïlande j’en ai vu en bancs, mélangées avec d’autres espèces comme la carangue gros yeux.

Bien que ce ne soit pas une prise des plus recherchées, c’est une des plus belles carangues surtout quand elle porte sa livrée entièrement dorée. Sa livrée argentée est très proche de celle de la carangue à points dorées. Mais cette dernière est un peu plus allongée et les points sont plus petits et moins nombreux. Entre ses deux livrées, dorée et argentée, plusieurs intermédiaires sont possibles.

Elle se prend généralement à la coulée, et c’est une prise facile.

Malheureusement, sa chair est peu savoureuse et je ne la recommanderai pas.

Carangoides orthogrammus

Assez fréquente, la carangue à points jaunes pèse généralement de 2 à 5kg, plus rarement plus de 6kg. On peut la croiser seule ou en bancs. En profondeur, on peut croiser des bancs de plusieurs dizaines d’individus. On la rencontre aussi bien sur des fonds rocheux, des récifs coralliens et des zones sableuses.

la carangue à points jaunes est très similaire à sa cousine, la “coachwhip trevally” qui est aussi assez ronde avec des taches dorées sur le flanc. La carangue à points jaunes a des nageoires dorsales et anales en général courtes et bleues. La coachwhip présente un liseré blanc autour des nageoires et un filament blanc dans le prolongement de la dorsale. La carangue à points jaunes peut aussi présenter un début de filament dorsal blanc mais moins long et moins souple.

La carangue à points oranges est également assez proche mais parées de couleurs plus vives et de taille plus modeste. Le pompano a aussi une silhouette similaire mais ne présente pas de taches jaunes/ dorées.

Elle se prend généralement à la coulée, et c’est une prise facile. Ceci étant dit, pour sa taille, sa défense est remarquable et à l’instar de nombreuses carangues, elle émet des bruits de gorge attirant les requins.

Malheureusement, sa chair est peu savoureuse et je ne la recommanderai pas.

 

 

 

Carangoides fulvoguttatus

La carangue à points dorés est un prédateur de récif, généralement observé au-devant de tombants, en patrouille sur le récif ou à proximité de fonds sablonneux. Elle se reconnaît facilement à ses nageoires jaunes, à de larges bandes sombres sur le dos qui s’estompent à la mort du poisson et à des points dorés assez lumineux. Vue de dessus, la partie antérieure du dos est jaune fluorescent. Les plus gros spécimens présentent souvent quelques taches circulaires noires sur le dernier tiers du corps. Les mâles en période de frai sont souvent mouchetés de noir.

Elle peut être confondue avec Carangoides bajad, mais cette dernière ne dépasse généralement pas les 2-3 kg et est plus trapue. Une autre espèce ressemblante mais à la tête plus ronde est le bludger (Carangoides gymnostethus), plus fréquemment pêchée en Australie.

On peut la rencontrer toute l’année mais plus fréquemment pendant l’hiver austral, de juin à octobre. On la croise plutôt par petits groupes de 3-4 poissons, plus rarement en solitaire, dans ce cas c’est souvent un gros spécimen. Dans les endroits peu pêchés, les bancs sont plus conséquents avec des dizaines d‘individus. Dans les zones coralliennes elle est moins fréquente que la bleue mais dans les zones mixtes corail sable les probabilités de rencontre sont inversées.

On la rencontre préférentiellement dans les zones de courant, et plus fréquemment en fin de journée, voire peu avant le coucher du soleil, comme le thon dent de chien.

La carangue à points dorés est très vigoureuse et en raison de sa nage rapide elle est souvent tirée au jugé, la pointe détachable étant alors un atout, mais pas un must.

A l’instar de la carangue bleue, la carangue à points dorés est délicieuse cuite. Un régal au barbecue.

Une des meilleures prises en indonésie, à partir de 3-4kg jusqu’à une dizaine de kg.

Alectis ciliaris

La carangue inox est un prédateur de récif circumtropical,  présent à proximité de fonds sablonneux et des récifs coralliens. Elle se reconnaît très facilement par son corps anguleux, latéralement très compressé, et ses grandes nageoires pectorales, ainsi que pour les plus jeunes de longs filaments dans le prolongement des nageoires dorsales et anales. Elle se déplace souvent en couple.

En Indonésie elle est peu fréquente.

On la rencontre préférentiellement dans les zones de courant, et plus fréquemment en fin de journée, voire peu avant le coucher du soleil, comme le thon dent de chien.

La carangue inox est très vigoureuse et en raison de sa nage rapide elle est souvent tirée au jugé, mais la cible est immanquable et les chairs fermes donc un poisson tiré est généralement sorti.

Sa chair cuite est correcte, préférablement sur des specimens de taille modeste.

 

 

 

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