Family : Lutjanides

Lutjanus lemniscatus

Aphareus rutilans

Le Vivaneau rouille est un prédateur côtier qui rappelle le bar ou le denti. C’est un cousin proche de l’aprion, mais sa taille est inférieure et il est moins fréquent. On le reconnait par sa mâchoire fendue, sa teinte rosée et une barre verticale sombre sur l’opercule.

Il est anatomiquement proche de aphareus furca, le small tooth jobfish, généralement plus petit.

Aphareus rutilans est un magnifique poisson qui vit généralement plus profond ce qui fait qu’il est rarement observé en plongée.

Dans les zones côtières on observe plus fréquemment des juvéniles qui chassent par petits groupes sur des zones mixtes sable-corail. Il est aussi fréquent qu’ils se cachent derrière les chirurgiens. Curieux, ils viennent à l’agachon et il est divertissant de les chasser malgré leur taille modeste dépassant à peine le kilo.

A la saison fraîche les gros remontent, solitaires ou en bancs et l’on peut capturer des poissons de plusieurs kilos. A noter le spectaculaire record du monde IUSA de a. rutilans capturé en Indonésie par Justin Allen en 2013, de 12,1 kg.

Aphareus rutilans est un poisson excellent cru, et cuit.

Symphorus nematophorus

Le Vivaneau diable affectionne les zones sableuses agrémentées de roches.

Il est facilement reconnaissable grâce à sa dorsale en forme de fouet, sa couleur rouge et les nombreuses lignes qui agrémentent sa robe. Proche de Symphorichtys spilurus, son front est moins carré.

On le trouve généralement à des profondeurs dépassant les 20 mètres. Il peut atteindre des tailles respectables, autour de 10 kg.

Il se chasse à la coulée.

Symphorus nematophorus est un poisson excellent cru, et cuit. En Australie, ce poisson est souvent gratteux. En Indonésie, il peut être consommé en toute sécurité.

Lutjanus gibbus

Le lutjan bossu est un hôte occasionnel et localement fréquent des récifs. On le voit le plus souvent dans l’Est des îles de la Sonde.

C’est un poisson très grégaire, fréquemment mélangé à d’autres espèces de lutjans ou de diagrammes. Constamment en mouvement il ne constitue pas une cible facile, d’autant que sa taille est généralement relativement modeste.

En surface sa couleur est rouge vif mais sous l’eau, son aspect est plutôt verdâtre, voire carrément gris en profondeur. On le reconnait à sa silhouette bossue, à des motifs jaunes sur la joue et à sa queue aux lobes très arrondis et sombres.

Sa chair est savoureuse. Si l’occasion se présente, une prise valable.

Symphorichtys spilurus

Ce lutjan est un hôte plutôt rare des récifs Indonésiens.

C’est un poisson timide aux mouvements lents, parfois observés en bancs ; de par sa forme carrée et plate, il constitue une cible facile quand il vient à l’agachon. Il est prisé des aquariophiles mais sa taille, jusqu’à 60cm impose un aquarium de très grande taille.

En surface, sa couleur est jaune vif rayé de lignes bleues ce qui rappelle fortement la coloration des sweetlips. On le reconnait cependant à sa silhouette bossue, sa longue nageoire dorsale et la tache noire intense à la base de sa queue.

Sa chair est savoureuse et sa croissance rapide. Si l’occasion se présente, une prise valable.

Pinjalo pinjalo

Le pinjalo est un hôte occasionnel et localement fréquent des récifs.

C’est un poisson très grégaire. constamment en mouvement il ne constitue pas une cible facile, malgré une taille parfois respectable.

On le croise principalement en saison des pluies, quand il remonte des profondeurs ;

En surface sa couleur est rouge vif mais sous l’eau, son aspect est plutôt verdâtre, voire carrément gris en profondeur. On le reconnait principalement à sa tête plutôt petite relativement au corps.

Là où ils ont leurs habitudes, les pinjalos approchent en banc et il faut tenter sa chance, généralement de haut en bas. Le tir doit être précis mais aussi puissant en raison des écailles plutôt denses du pinjalo protégeant une chair assez tendre.

Sa chair est excellente. Une prise de fête !

Aphareus furca

Le vivaneau tidents est un prédateur côtier qui rappelle le bar ou le denti. C’est un cousin proche de l’aprion, mais sa taille est inférieure. On le reconnait à sa mâchoire fendue, sa teinte rosée avec des reflets jaunes et une barre verticale sombre sur l’opercule.

Il est de fait très proche de aphareus rutilans, le rusty jobfish. Il s’en distingue par un corps un peu plus trapu, une queue moins fourchue, la barre colorée assez intense sur l’opercule, des nageoires plus jaunes et une pectorale un peu plus petite et transparente.

Aphareus furca est beaucoup moins fréquent que l’aprion et le rusty jobfish, et je n’ai observé que rarement de petits individus solitaires sur le récif, de moins de 1kg.

Le vivaneau tidents est un poisson excellent cru, et cuit.

Lutjanus bohar

Le casse-marmite est un prédateur de récif qui rappelle fortement le denti. Il est souvent en groupe, généralement d’individus de tailles mélangées. Par endroits et saisons on peut voir des bancs de plusieurs dizaines d’individus de même taille.

Le casse-marmite est fréquemment rencontré en Indonésie toute l’année, à toute heure même s’il est plus aisé de le rencontrer à la tombée du jour. Il affectionne les tombants surtout avec un peu de courant. On peut aussi le rencontrer sur des fonds sableux, à proximité de patates de corail ou dans de la structure (récif, épave…). Il patrouille, infatigable, le récif à la recherche de proies.  Il est rarement caché à trou.

Le casse-marmite se chasse majoritairement à l’agachon ou à la coulée, suivant qu’il a été repéré de la surface ou au cours de la descente, ou après une attente au fond. Il ne faut pas hésiter à prolonger son apnée, le lutjan finira par venir.

Du fait de sa forme trapue et de sa belle couche d’écaille, le casse marmite ne doit pas être tiré de trop loin sous peine de ne pouvoir le transpercer complètement, surtout pour les 6-7 kg et plus. L’utilisation d’une pointe détachable nécessite de tirer d’encore plus près.

Néanmoins, de par son comportement inquisiteur et son air féroce, qui rappelle le denti, les chasseurs européens l’adorent, mais personnellement je n’en tire plus.

Car disons-le clairement, le casse-marmite, ce n’est pas très bon à manger. La chair est très caoutchouteuse et je n’en mange ni cru ni cuit. Sean affirme qu’à environ 1kg, frit, le casse marmite est bon. Ne pas confondre avec le mangrove snapper, qui, lui, est bien meilleur.

Lutjanus macularis/Macolor macularis

Le vivaneau minuit est un hôte fréquent des récifs. Il est quasi-systématiquement en groupe, généralement d’individus de tailles homogènes, généralement à proximité d’un abri tel qu’une grosse patate de corail ou une zone appropriée sur un tombant. De ce point de vue il rappelle beaucoup le sar.

D’un aspect globalement sombre adulte, il porte tâches et rayures blanches jeune et les juvéniles ont une robe noire et blanche du plus bel effet. Adulte comme juvéniles sont très similaires au vivaneau plate Macolor niger avec lequel il est souvent confondus mais certains traits les distinguent clairement : Réticulation bleue sur l’opercule et œil jaune pour l’adulte.

Le vivaneau minuit est présent toute l’année, à toute heure.

Il se chasse à l’agachon ou à la coulée, suivant qu’il a été repéré de la surface ou au cours de la descente, ou après une attente au fond, typiquement à proximité d’une grosse patate de corail. Il ne faut pas hésiter à prolonger son apnée, il finira par venir.

Du fait de sa forme trapue et de sa belle couche d’écaille, le vivaneau minuit ne doit pas être tiré de trop loin sous peine de ne pouvoir le transpercer complètement, mais sa taille maximale n’excédant que rarement les 2-3 kg, on peut le négocier avec des armes classiques.

Malheureusement, le vivaneau minuit a la chair dure et je n’en mangerais ni cru ni cuit. De par son comportement qui rappelle le sar, les chasseurs européens l’affectionnent, mais personnellement je n’en tire plus jamais. Son cousin, le vivaneau noir et blanc Macolor niger, est tout aussi peu goûteux.

Lutjanus niger/Macolor niger

Le vivaneau plate est un hôte fréquent des récifs. Il est systématiquement en groupe, généralement d’individus de tailles homogènes. Les bancs sont généralement à proximité d’un abri tel qu’une grosse patate de corail ou une zone appropriée sur un tombant. De ce point de vue il rappelle beaucoup le sar.

L’adulte présente un aspect assez terne. Les jeunes et juvéniles présentent des taches et bandes annulaires du plus bel effet. Il est très similaire au vivaneau minuit Macolor macularis avec lequel il cohabite et est souvent confondu, mais il se distingue par son teint pâle et son œil noir. Il est aussi un peu plus gros.

Le vivaneau plate est présent toute l’année, à toute heure.

Il se chasse majoritairement à l’agachon ou à la coulée, suivant qu’il a été repéré de la surface ou au cours de la descente, ou après une attente au fond. Il ne faut pas hésiter à prolonger son apnée, il finira par venir. Dans les zones tranquilles, on peut observer de grosses concentrations et il est facile de se mettre à portée, au moins au premier passage.

Du fait de sa forme trapue et de sa belle couche d’écaille, le vivaneau plate ne doit pas être tiré de trop loin sous peine de ne pouvoir le transpercer complètement, mais sa taille maximale n’excédant que rarement les 2-3 kg, on peut le négocier avec des armes classiques.

Malheureusement, le vivaneau plate a la chair dure et je n’en mangerais ni cru ni cuit. De par son comportement qui rappelle le sar, les chasseurs européens l’affectionnent, mais personnellement je n’en tire plus.

Lutjanus rivulatus

La perche maori est un prédateur de récif vivant en petits colonies à proximité des anfractuosités rocheuses ou coralliennes. On croise aussi fréquemment des individus isolés.

Elle est très reconnaissable par sa forme massive et sa bouche lippue à l’instar des sweetlips dont elle diffère heureusement du point de vue gustatif.

On la croise assez fréquemment près des récifs et en bas des tombants, souvent mélangée avec d’autres lutjans comme le casse-marmite.

La perche maori se chasse à la coulée (attention elle va doucement vous entraîner vers les profondeurs) mais le plus souvent à l’agachon voire à l’indienne. Dans ce cas elle peut se laisser approcher d’assez près, voire venir vers vous plein pot.

Du fait de sa forme trapue, la perche Maori ne doit pas être tirée de trop loin sous peine de ne pouvoir la transpercer complètement, surtout pour les 6-7 kg et plus. En revanche ses écailles sont moins impénétrables que celles du casse-marmite.

La perche Maori est bonne à consommer grillée, crue elle est un peu dure. Les specimens de taille modeste, typiquement moins de 2 kg, sont meilleurs. De par son comportement méfiant qui rappelle le denti, les chasseurs européens l’apprécient et dans les zones très chassées c’est une prise méritante. Clairement une espèce éligible.

 

Mangrove Snapper

Lutjanus argentimaculatus

Le lutjan de mangrove est un prédateur de récif généralement solitaire ou en couple, mais parfois regroupé en groupes de plusieurs dizaines d’individus.

On le rencontre occasionnellement près des récifs rocheux et en bas des tombants, souvent mélangé avec d’autres lutjans. Il est beaucoup moins fréquent que le casse-marmite, et souvent plus profond.

Le lutjan de mangrove se chasse principalement à la coulée ou à l’agachon. Il est assez méfiant et donc répond mieux tard dans l’après midi ou après une apnée longue et profonde. On le distingue dans l’eau du casse-marmite par une coloration plus terne et plus unie.

Du fait de sa forme trapue et de sa belle couche d’écaille, le lutjan de mangrove ne doit pas être tiré de trop loin sous peine de ne pouvoir le transpercer complètement, surtout pour les 6-7 kg et plus. L’utilisation d’une pointe détachable nécessite de tirer d’encore plus près.

Le lutjan de mangrove est meilleur à consommer que le casse-marmite, la texture est moins caoutchouteuse. De par son comportement méfiant qui rappelle le denti, les chasseurs européens l’adorent. Une bonne pioche et une prise de qualité, pour bons chasseurs.

 

 

Lutjanus monostigma

Le vivaneau eglefin est un hôte occasionnel des récifs et des zones sablonneuses, généralement solitaire ou en couple, parfois en bancs. Il est assez timide et fréquemment mélangé avec d’autres espèces de lutjans. De par sa taille modeste, il constitue rarement une cible préférentielle.

Il est très reconnaissable par ses nageoires jaunes et la tache noire qui le caractérise.

Le vivaneau eglefin est présent toute l’année, à toute heure, mais préférentiellement aux heures sombres.

Il se chasse à l’agachon, ou à l’indienne, et il ne vient pas facilement.

Comme sa chair est bonne, je le recommande vivement dès qu’il atteint une taille décente, typiquement le kg.

Green-jobfish-Alor

Aprion viriscens

L’aprion est un prédateur côtier qui rappelle le bar ou le denti. Il est souvent seul, surtout pour les gros individus de 3 kg et plus, et parfois par petits groupes, plus les poissons étant petits plus il y a d’individus dans le banc.

L’aprion est présent toute l’année, à toute heure, mais les gros spécimens se rapprochent des côtes plutôt en septembre-novembre. On le croise aussi bien en eaux claires que troubles, au voisinage du récif mais souvent aussi sur un fond mixte roche/ corail et sable, comme le bar. Il n’est pas rare en soi mais les pêcheurs locaux le capturent rarement.

L’aprion se chasse à l’agachon ou à la coulée, suivant qu’il a été repéré de la surface ou au cours de la descente. L’arrivée de l’aprion crocs devants est toujours un grand moment d’émotion. Laisser toujours venir et attendez qu’il pivote avant de tirer.

Du fait de sa nage rapide et de sa forme élancée il n’est pas toujours facile de bien ajuster son tir et il faut s’appliquer pour éviter de déchirer. Ce poisson est assez vigoureux mais du fait d’un poids ne dépassant généralement pas les 7-8kg il ne présente pas de problèmes particuliers.

Les sud-africains le pêchent en amorçant avec des petits bouts de poisson qu’ils emportent avec eux et lancent avant de descendre pour l’agachon.

L’aprion est un poisson excellent cru, et cuit. Il est encore meilleur si vous évitez la congélation. De par son comportement teinté d’agressivité et de méfiance, c’est une des prises cultes des eaux indonésiennes. Epargnez les poissons de moins de 1.5 kg.

Loading...
X