Family : Sérioles

Seriola rivoliana

Les sérioles sont des semi-pélagiques présents dans les eaux tropicales et tempérées du monde entier. Dans l’indopacifique on rencontrera une espèce potentiellement de belle taille, l’almaco jack (seriola rivoliana) que l’on rencontre fréquemment en Europe dans les îles atlantiques, Açores, Madeire, Cap Vert et aussi sur les côtes pacifiques de l’Amérique centrale du Mexique à la Colombie.

Il ressemble à la grande sériole (greater amberjack) seriola dumerilii mais se distingue par sa forme plus trapue, sa rayure noire intense sur la tête et sa haute nageoire dorsale. Plus au sud on trouvera un autre cousin, la sériole australe, seriola lalandi. Non observée en Indonésie.

Dans les régions équatoriales, la sériole a tendance à fuir les eaux de surface et à se réfugier dans les profondeurs, aux eaux plus fraîches. C’est pourquoi elle est plus souvent pêchée au jig qu’en chasse sous-marine.

C’est le cas en Indonésie, où l’« amberjack » est plutôt capturé à la ligne et profond. Cependant durant l’été, quand les eaux de surface se refroidissent (22-24°C), il est alors possible d’en observer occasionnellement.

Tout comme pour le wahoo, la taille des spécimens habituellement pêchés en Indonésie est inférieure à la moyenne mondiale, un poisson de 15/20kg étant un très gros spécimen ce qui n’est pas le cas pour les côtes pacifiques de l’Amérique centrale, où ce poisson atteint classiquement 30kg.

En Indonésie, je n’ai du coup vu et capturé que des poissons de taille modeste, entre 4 et 8kg. On la rencontrera sur des tombants profonds et autour des DCP.

La chair de la sériole est prisée, cuite et encore meilleure crue ; si d’aventure vous en croisez n’hésitez pas.

Elagatis bipinnulata

Le coureur arc-en-ciel est un prédateur semi-pélagique grégaire fréquemment rencontré en Indonésie. Dans les endroits peu pêchés, les bancs peuvent atteindre plusieurs centaines d’individus. Dans les endroits très pêchés, les groupes sont plus petits, de l’ordre de la dizaine de poissons.

Le coureur arc-en-ciel est présent toute l’année, à toute heure, mais les gros spécimens se rapprochent des côtes plutôt de juillet à octobre.

Fréquemment le banc se tient en amont du récif et des bancs de chirurgiens, et l’idéal est de commencer sa dérive loin de la remontée jusqu’à les repérer de la surface. Une coulée discrète permet de se mettre à distance de tir, éventuellement suivie d’un agachon en pleine eau.

On le rencontre aussi classiquement sur DCP.

Du fait de sa nage rapide et de sa forme élancée il n’est pas toujours facile de bien ajuster son tir et il faut s’appliquer pour éviter de déchirer. Néanmoins, quand il est en bancs compacts, il est possible de tenter un doublé ou triplé.  Ce poisson est assez vigoureux mais du fait d’un poids ne dépassant pas les 7-8kg il ne présente pas de problèmes particuliers. Attention, une fois tiré il peut attirer les requins.

Le coureur arc-en-ciel est un poisson excellent cru, juste correct une fois cuit. Malgré sa taille modeste, c’est donc une prise de choix en l’absence de trophée, il m’a plusieurs fois sauvé de la bredouille.

Rachycentron canadum

Le cobia est un poisson circumtropical côtier aimant les eaux chaudes et sableuses. On peut le rencontrer un peu partout, dans des baies, à quelques encablures du récif, et souvent sur épaves.

En Indonésie il est assez peu fréquent. Il est facilement confondu avec un requin ou un gros remora en raison de sa tête plate et large et de la forme de son corps et de ses nageoires.

Tout comme le remora, il aime la compagnie de plus gros que lui et il n’est pas rare d’en observer accompagnant des requins baleines ou de grosses mantas.

Le cobia se déplace assez rapidement, et est tiré soit à distance soit à la volée, au jugé. Une fois tiré il se tortille vigoureusement dans tous les sens pour essayer de se libérer et s’il est de grosse taille, typiquement plus de 20kg, il peut tordre le harpon. Le haut de la tête est très dur, ne pas hésiter à se rapprocher avant de tirer si seulement cet angle s’offre à vous.

Le cobia se chasse plutôt au moulinet qu’au breakaway, même pour les gros, surtout s’il y a peu de fond, et ce afin de mieux le contrôler.

La chair du cobia est assez prisée, si d’aventure vous en croisez n’hésitez pas.

 

Loading...
X