Family : Thazards et sauteurs

Grammatorcynus bilineatus

Le thazard kusara est un poisson occasionnellement rencontré sur les côtes d’Indonésie. Il nage généralement en bancs près de la surface ou à mi-eau.

Je l’ai croisé dans les Moluques dans des zones de courant et dans certains spots à Bali il est fréquent.

Il ressemble à un croisement entre le thon dent de chien et le sauteur sabre, mais c’est bien une espèce différente. Sa particularité est la présence de deux lignes latérales.

Sa taille parfois supérieure au sauteur sabre attire l’attention. C’est un poisson rapide et nerveux.

Le thazard kusara aurait une chair médiocre et ne mérite pas d’être convoité.

Scomberomorus commerson

Le thazard rayé est un pélagique côtier aimant les eaux chaudes. On peut le rencontrer un peu partout, aussi bien sur le récif qu’une cinquantaine de mètres en amont, dans le bleu.

Il est présent toute l’année, avec une plus forte probabilité de février à juillet, période des gros solitaires.

On le rencontre à toute heure, y compris en milieu de journée, plus rarement après 17.00, et quasiment toujours avec du courant.  Il apparaît généralement sous vos palmes ou dans votre dos et il faut agir vite avec sang-froid. Le thazard rayé n’est pas gêné par l’eau trouble.

L’idéal est de le chasser à la dérive, avec un largage à une centaine de mètre de l’obstacle. Il faut se mettre en position et il apparaîtra. Éviter les tirs désespérés. Si le tengiri est sur zone, vous pouvez avoir une seconde opportunité, et là vous serez mieux préparé. Le tir se fait souvent de haut en bas, en diagonale. Autant dire qu’il faut être précis, ce qui n’est pas aisé avec une pointe détachable. Tirer de près.

Le tengiri peut se chasser à la bouée et au moulinet, mais il faut bien 100m de ligne et plus pour les poissons de plus de 15-20kg s’il y a du fond. La pointe détachable est vraiment en plus en raison de la vitesse du rush. Avec une flèche à ardillons viser plein centre, entre la dorsale et l’anale.

Ces dernières années j’ai noté que le tengiri se méfiait davantage des fils de bouée que dans le passé.

C’est un poisson qui vient volontiers au flasher, et que l’on peut se permettre de courser comme son cousin le wahoo.

Le thazard rayé est délicieux cru ou cuisiné mais aussi un poisson menacé par la surpêche commerciale. C’est probablement une des meilleures prises des eaux indonésiennes. Attention cependant à la présence de parasites dans la zone abdominale. Enlevez les et encore mieux, congelez la prise avant de le trancher pour un carpaccio ou un ceviche.

Scomberoides commersonnianus

Le talang queenfish affectionne les fonds sablonneux et les eaux troubles. Il se reconnaît facilement par son corps allongé et étroit, sa mâchoire très fendue, une série de grosses taches noires circulaires sur le flanc et une couleur dorée hors de l’eau. Sont également typiques le ventre creusé et la position, assez avancée des nageoires anales et dorsales.

On peut la rencontrer toute l’année, solitaire ou en petits groupes.

En Indonésie cette carangue est peu fréquente, elle l’est beaucoup plus dans le golfe de Thaïlande et dans la péninsule arabique.

Le talang queenfish est un poisson très vigoureux et en raison de sa nage rapide il est souvent tiré au jugé, comme la coryphène. Il ne présente aucune difficulté particulière.

A l’instar de la coryphène, le talang queenfish est délicieux cuit, une prise de choix.

Scomberoides lysan

Le sauteur sabre est un poisson très fréquent en Indonésie, généralement près de la surface ou à mi-eau.

On le rencontre toute l’année, solitaire ou par petits groupes. Il est reconnaissable de par sa forme assez comprimée, sa couleur très argentée, sa mâchoire fendue, et la série de points noirs sur les flancs.

Généralement de taille modeste, on peut cependant parfois croiser à la haute saison des spécimens de taille intéressante, 3 kg et plus.

Le sauteur sabre est un poisson vigoureux et en raison de sa nage rapide il est souvent tiré au jugé, à l’agachon ou à la coulée. Il ne présente aucune difficulté particulière.

Malheureusement, le sauteur sabre a une chair médiocre et ne devrait pas être convoité.

Rastrelliger kanagurta

Le maquereau indien est un poisson grégaire que l’on rencontre occasionnellement en Indonésie, aussi bien par petit fond que près de tombants plus profonds.

Son comportement le rend reconnaissable entre tous : Il se déplace toujours en bancs de très nombreux individus qui s’alimentent de plancton constamment, la bouche grande ouverte. La déformation très marquée de la mâchoire et des joues reflète la lumière ce qui illumine le banc de la plus belle des façons.

Autrement, il a un aspect de petite bonite aux flancs finement rayés, agrémenté de deux tâches noires derrière la pectorale.

Généralement de taille très modeste, une livre au plus, il serait cependant délicieux à consommer.

Coryphaena hippurus

La daurade coryphène est un pélagique circumtropical. En Indonésie, on ne la croise quasiment jamais sur le récif.

Il y est aussi rare de croiser des individus de plus d’une douzaine de kilos. On trouve les coryphènes soit dans le bleu en amont du récif, autour des DCP, soit sous des débris flottant, qui sont des lieux de présence classique pour ce poisson.

On peut le rencontrer toute l’année, à toute heure, y compris en milieu de journée.

Les femelles ont le front arrondi, les mâles un front carré. Les couleurs magnifiques du poisson disparaissent à sa mort.

Elles ne sont pas très farouches et la cible est belle; Mais les coryphènes sont rapides et le plus souvent près de la surface, ce qui ne facilite pas le tir.

La coryphène se débat très vigoureusement mais se fatigue rapidement, et ses chairs sont moins fragiles que celle du wahoo donc moins de décrochés.

La coryphène est agréable à consommer crue ou grillée et souvent servie dans les restaurants.

Une prise à ne pas regretter.

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