
Lethrinus olivaceus
mai 6, 2019
Le bec de cane est un hôte occasionnel des récifs et des zones sablonneuses, généralement isolé, et un des plus gros représentants de la famille des empereurs, avec L. nebulosus et L.erythracanthus.
Il est aussi similaire à Lethrinus microdon avec lequel il peut être confondu (je n’arrive pas vraiment à les distinguer). Il présente comme de nombreuses espèces d’empereurs plusieurs types de livrées, une monochrome, gris bleu verte ou brune, et une livrée à camouflage disruptive, plutôt brune. Le bec de cane peut passer de l’une à l’autre en quelques secondes, comme une seiche. La bouche est caractéristique, très allongée avec des lèvres rouges.
Le bec de cane est présent toute l’année, à toute heure.
Il se chasse majoritairement à l’agachon ou à la coulée, suivant qu’il a été repéré de la surface ou au cours de la descente, ou après une attente au fond. Il ne faut pas hésiter à prolonger son apnée, il finira peut-être par venir, car il est très méfiant. Evitez de vous faire entraîner en le poursuivant vers les profondeurs, dans les zones de courant. A contrario on peut le trouver et le chasser dans peu de fond mais des eaux très troubles.
Comme il est assez méfiant et que ses écailles sont épaisses, un fusil de grande portée et précis est nécessaire.
Le bec de cane a une chair réputée et c’est logiquement une proie très convoitée, ce qui l’a rendu moins fréquent et beaucoup plus farouche. Les plus gros specimens ne se laissent approcher que entre chien et loup, dans le dernier quart d’heure avant la tombée de la nuit et un peu après.
De par son allure de marbré géant, les chasseurs européens l’affectionnent. Une des meilleures prises en Indonésie, à partir de 2/3 kg. Meilleur en barbecue un ou deux jours après la capture, en évitant la congélation.